Galileo : Intel revisite la carte Arduino avec son SoC Quark X1000
C'est main dans la main qu'Intel et Arduino viennent de dévoiler Galileo, première carte Arduino intégrant le tout nouveau processeur Intel Quark X1000 en lieu et place d'un traditionnel CPU ARM Atmel. Ce qui confirme l'intérêt grandissant du fondeur pour les cartes de développement open source.
Arduino est une véritable success story, un petit comte de fée au pays des bits et du prototypage hardware, mais c'est surtout un symbole dans le développement hardware open source. Intel a bien compris la portée du symbole et l'ampleur de ce phénomène open source.
Le CPU Quark X1000 au cour de la carte Galileo
Profifant de la Maker Faire Rome, Brian Krzanich, le PDG d'Intel, a ainsi annoncé un accord de collaboration avec Arduino. Galileo sera la première carte Intel compatible avec l'environnement de développement Arduino et l'écosystème de shields Arduino. Elle entre dans une gamme destinée à s'élargir.
C'est aussi la première utilisation pratique d'un processeur Quark. Rappelons que le seul CPU qui intègre actuellement un cour Quark, le Quark X1000, avait été dévoilé lors de l'IDF (Intel Developer Forum) 2013, il y a seulement quelques semaines de cela.
Les spécificités du cour Quark : sa surface est 5 fois plus petite que celle d'un cour Atom Silvermont tandis qu'il consomme le dixième de l'énergie nécessaire à ce même cour, un atout pour des projets sur batterie par exemple. Le SoC Quark X1000, la première puce de la famille basse consommation small-core Intel Quark, consiste en un CPU 32 bits intégrant un seul cour physique et un seul cour logique capable d'opérer jusqu'à 400 MHz.
Cet été, Intel avait dévoilé MinnowBoard, sa première carte open source de développement, bâtie autour d'un processeur Atom E640. La philosophie était certes similaire à la consommation électrique près et un tarif de 199 dollars, soit bien plus que ceux des cartes Arduino.
Le domaine de l'éducation comme terreau pour le développement
Si la communauté open source des makers (les individus qui se lancent dans des projets de type Do-It-Yourself ou DIY) est visée par ces produits, Intel entend également sensibiliser et toucher le domaine de l'éducation avec ses produits Arduino.
Au cours des 18 prochains mois, ce sont ainsi 50 000 cartes Galileo qui vont être données à 1 000 universités dans le monde. Brian Krzanich, lui-même maker à ses heures, de déclarer : « Je suis moi-même un maker depuis des années, et je suis passionné par les possibilités incroyables que la technologie peut offrir en termes de créativité. Cette collaboration avec Arduino nous ravit, et nous permettra de fournir à la communauté des produits Intel qui l'aideront à repousser les frontières de l'imagination. »
Le fondeur américain apportera également son support à 17 universités réparties sur 6 continents afin de les aider dans le développement de programmes destinés à Galileo.
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Une carte complète
De son côté, Arduino, qui a également tissé des liens avec Google, ne cache pas sa satisfaction quant à cette nouvelle collaboration. « Nous sommes ravis de pouvoir travailler avec Intel, et d'avoir accès pour la toute première fois à la technologie Intel sur nos cartes de développement », déclare Massimo Banzi, fondateur de la communauté Arduino.
En plus de la compatibilité avec les shields Arduino du marché, la carte Galileo dispose de nombreuses autres entrées/sorties pour s'ouvrir au monde extérieur : PCI Express, ACPI, Ethernet 10/100, port SD, USB 2.0 et ports hôtes USB EHCI/OHCI, UART haute-vitesse, port série RS-232, port JTAG ainsi qu'une flash à portes NOR de 8 Mo.
Pour l'heure, Intel n'a pas communiqué sur la commercialisation de la carte Galileo au grand public. Elle n'apparaît ainsi pas (encore) dans le catalogue produits du site Arduino.
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