Le RING de stockage cloud Scality embrasse OpenStack et Hadoop (1/2)
Scality franchit un nouveau pas. La start-up - d'origine française et que nous avons rencontrée plusieurs fois à San Francisco - développe la solution logicielle de consolidation et d'administration d'une architecture de stockage scale-out Scality RING Organic Storage.
Elle s'affiche désormais dans le monde OpenStack, l'infrastructure Iaas (Infrastructure-as-a-Service) cloud open source ; et avec Hadoop, le Big Data analytique.
Dans cette première partie, nous évoquons l'adhésion de Scality à OpenStack, commentée par Philippe Nicolas, directeur de la stratégie produits de Scality.
Scality et OpenStack
Scality a tout d'abord rejoint la fondation OpenStack, avec une contribution à Cinder, le composant de base de l'architecture open source visant à fournir le « block storage as a service ».
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La contribution est suffisamment significative pour qu'elle figure dans la prochaine version d'OpenStack, nom de code Grizzly, qui sera disponible le 4 avril prochain. L'éditeur intègre également la fondation directement au titre de Corporate Member.
Silicon.fr : Pourquoi adhérer à OpenStack ?
Philippe Nicolas : Les entreprises qui déploient l'OpenStack Compute - les serveurs, le stockage, le réseau, etc. - consomment généralement du stockage local en mode bloc, qui n'est pas en mode objet de par la nature des applications qui le consomment.
Nous avons souhaité nous positionner sur cette partie en créant une extension sur notre stockage objet RING. Et puis, beaucoup de clients apprécient les deux solutions, possèdent un RING, mais souhaitent coupler les deux en mode blocs.
Silicon.fr : Cette adhésion est-elle le prémisse au mariage des clusters de serveurs avec RING ?
Dans les deux cas, ce sont des clusters, les premiers de serveurs, les seconds de stockage. Et il est important de savoir que les entreprises qui déploient OpenStack souhaitent généralement opérer le stockage sur des serveurs séparés.
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La contrainte est d'accepter que les données ne soient plus chez soi, mais chez un hébergeur ou un fournisseur d'accès. Mais dans ces conditions l'application a des contraintes de performance qui nécessitent que la baie de stockage soit physiquement proche.
C'est pourquoi les entreprises ont besoin d'une solution plus mature sur le stockage.
Silicon.fr : Pourtant OpenStack est encore loin d'être mature ! Cela ne représente-t-il une difficulté pour un éditeur comme Scality ?
Nous avons de plus en plus de clients qui utilisent ou souhaitent utiliser de l'OpenStack couplé à du RING. Nous devons nous efforcer de leur proposer le support de RING par la mouture OpenStack.
Vu de notre chapelle, OpenStack est assez incontournable, ne serait-ce que part le nombre de membres dans l'association. Il y a un gros mouvement sur le marché, des sociétés de services et des constructeurs ont la licence et la vendent.
L'ignorer et ne pas être compatible serait une erreur. Nous ne sommes pas non plus en opposition, même si l'on peut considérer que le RING Scality vient en concurrence au projet Swift de stockage objet.
Après, c'est une question de fiabilité et de fonctionnalités. Nous nous plaçons plutôt en complément du projet Nova (le cour de projet OpenStack, pour héberger et piloter les projets de cloud computing).
Silicon.fr : Que peut apporter l'adhésion à OpenStack pour un éditeur comme Scality ?
Le fait d'appartenir à cette communauté nous donne certainement plus de visibilité qu'aux gros acteurs, qui ont le temps et l'argent de retarder leur adhésion. Pour un petit comme nous, ignorer OpenStack c'est prendre le risque de ne jamais être reconnu.
La preuve, vous l'avez avec notre contribution Cinder. En quelques mois, nous avons pu développer quelque chose de sérieux, approuvé, et qui figurera dans la release du 4 avril, ce qui satisfait la fondation, Scality, et nos utilisateurs communs.
En revanche, nous restons sur un modèle de licence, avec un mode payant, alors qu'OpenStack open source est gratuit, avec du revenu service construit autour.
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