Le NFC prêt pour le décollage
« Les téléphones mobiles NFC bénéficient aujourd'hui d'un taux de développement de 88 %. Un tiers du parc mondial installé sera NFC en 2016 », indique Christophe Lefort, directeur général de RIM (Research in Motion) France. Chiffres un peu surprenants quand on sait que l'iPhone, qui se vend très bien, n'est pas (encore) NFC. « Un téléphone NFC sur deux vendus au premier trimestre est un BlackBerry selon GfK », renchérit David Derrida, directeur produit chez RIM. Mais au-delà de la querelle des chiffres, ces tendances montrent clairement que la technologie d'échange sans contact à courte portée (Near Field Communication) est en train de s'imposer. Et les acteurs n'ont pas attendu le terminal d'Apple pour s'en emparer.
En témoigne la table ronde organisée le 23 mai dernier par RIM France à laquelle étaient conviés fabricants, éditeurs, prestataires de services, collectivités territoriales, transports et opérateurs télécom. Une table ronde animée par Pierre Metivier, délégué général du Forum des services mobiles sans contact (FSMC). Pour eux, le NFC est avant tout « un facilitateur », résume Christophe Lefort. L'échange de données simplifie en effet les transactions, que ce soit dans le partage de contenu entre deux smartphones ou l'accès à des services. Notamment le paiement. Thème qui sera volontairement évité lors de la table ronde.
Une première mondiale à l'aéroport
Un facilitateur qui vise ainsi à optimiser le temps. Par exemple celui des hommes d'affaires voyageurs. Dans cet esprit, l'aéroport Toulouse-Blagnac ouvrira une expérimentation en juin prochain sur une cinquantaine de ses passagers réguliers, opérés par Orange, qui visera à mettre en place « un parcours simplifié d'accès aux avions », résume Bruno Balerdi, directeur marketing de l'aéroport.
Cela commencera dès l'entrée du parking « premium », se poursuivra à la sortie du parking avec l'affichage sur le terminal d'informations sur le vol, puis l'accès à un chemin privilégié lors du passage de la sécurité (qui ne sera pas négligée pour autant, selon l'intervenant) pour enfin proposer, en zone d'embarquement, l'accès gratuit aux salons. « L'étape suivante consistera à coupler le billet d'avion à l'application [pour avoir un traitement de bout en bout] », précise Bruno Balerdi qui ajoute que l'expérimentation est une première mondiale. Dans le futur, il sera peut-être difficile de prendre l'avion sans son téléphone.
Plus simple que le flashcode
Le NFC ne se limite pas aux hommes d'affaires voyageurs. Il sert aussi au quotidien, notamment dans les services à la personne. Pour sa plate-forme Dalyo, l'éditeur Penbase utilise le NFC pour gérer les tournées de visite aux personnes. Le smartphone NFC sert alors de pointeuse (en le rapprochant d'un badge que conserve le client). Le service remplace ainsi le Flashcode jusqu'alors utilisé. « C'est plus simple et plus rapide à utiliser pour l'intervenant qu'un smartcode qui nécessite de prendre une photo », indique Philippe Garnier, le directeur général.
Il ajoute que « le NFC est plus sécurisé [que le bar/flashcode] et simple à déployer depuis un boîtier USB dont il suffit de rapprocher la carte [passive] pour la rendre NFC. Qui plus est, du point de vue du développeur, le NFC sur BlackBerry est super simple à déployer ». Conséquence, 100 % des utilisateurs-visiteurs de la solution Dalyo sont aujourd'hui équipés de terminaux BlackBerry.
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