Europe : de nouvelles charges contre Intel ?
L'étau européen semble se refermer sur Intel. Selon le Wall Street Journal, la Commission européenne pourrait formuler de nouvelles charges contre le premier fabricant mondial de puces.
Selon Bruxelles, Intel aurait proposé des incitations financières aux distributeurs européens afin qu'ils ne se fournissent pas chez le concurrent AMD.
Du côté d'Intel, on continue à jouer les surpris : « Nous collaborons avec les autorités européennes mais nous ne savons pas vraiment ce que la Commission est en train de faire« , explique Chuck Mulloy, un porte-parole du fondeur.
Au mois de mai, on apprennaît que Neelie Kroes, la redoutée commissaire européenne chargée de la concurrence avait rassemblé assez d'éléments pour prouver l'abus de position dominante d'Intel.
Rappelons que depuis six ans, la Commission mène une enquête pour déterminer si les pratiques d'Intel sont conformes aux lois de la concurrence. Pour mémoire, le géant de Santa Clara concentre à lui seul plus de 80% de parts de marché du secteur des processeurs.
Si la culpabilité du fondeur était confirmée, ce dernier pourrait s'acquitter d'une amende représentant au maximum 10% de ses ventes annuelles, soit 2,6 milliards d'euros.
D'autres accusations planent sur Intel. Le groupe aurait, entre autres, rabaissé ses tarifs et exercé des pressions sur différentes entreprises, les forçant ainsi à choisir son matériel, au lieu de celui fabriqué par AMD.
Par ailleurs, le groupe est également au centre de procédures similaires aux Etats-Unis, au Japon et en Corée, pays où il a d'ailleurs été condamné.
En mars dernier, durant une audition à huis clos, Intel n'aurait cessé de démentir les accusations d'abus de position dominante et de pressions envers les fabricants et les distributeurs portées à son encontre en présentant ses pratiques commerciales comme tout à fait honnêtes.
A lire : notre interview de Bernadette Andriotti, directrice des ventes Europe d'Intel
Sur le même thème
Voir tous les articles Actualités