Windows 10 : vers des mises à jour plus rapides
En lançant Windows 10, Microsoft a introduit l'idée d'un « Windows as a Service » dans laquelle le système connaît chaque année deux évolutions majeures que les entreprises sont plus ou moins obligées d'adopter (elles peuvent en sauter une sur deux) pour profiter du support, des nouvelles fonctionnalités et des sécurités accrues. Une politique qui a conduit les administrateurs à changer leurs méthodes de déploiement de Windows et à abandonner les principes de masterisation afin d'adopter une approche dans laquelle les machines se mettent à jour toutes seules.
Si l'idée même de laisser les PC de l'entreprise se mettre à jour rebute encore de nombreuses DSI, le temps pris par ces mises à jour est un autre frein rédhibitoire. Il faut souvent plus d'une heure pour passer d'une version à une autre (par exemple pour passer de Windows 10 Anniversary Update à Windows 10 Fall Creators Update), une migration durant laquelle la machine reste indisponible pour l'utilisateur.
Jusqu'à présent, les mises à jour sont plutôt bien maîtrisées par Microsoft (qui les diffusent par palier) et se déroulent à peu près sans anicroche (les machines grand public étant poussées à la migration avant les éditions Pro et Entreprise). Preuve en est les dernières statistiques AdDuplex qui montrent que la mise à jour « Fall Creators Update » (alias Redstone 3) est, moins de six mois après sa sortie, déployée sur 85% des machines Windows 10 dans le monde (dépassant même les 90% dans certains pays comme le Canada, l'Allemagne ou le Danemark).
Ces chiffres reflètent évidemment davantage le marché grand public que professionnel. Microsoft ne révèle aucune statistique quant à l'adoption de son système en entreprise, mais une étude Gartner en mai dernier révélait que 85% des DSI comptaient démarrer la migration vers Windows 10 avant la fin 2017 avec des déploiements s'étendant sur 14 mois en moyenne.
Le temps durant lequel le PC reste indisponible est crucial pour les entreprises. Depuis « Creators Update », Microsoft a retravaillé le coeur de système pour accélérer les mises à jour au travers d'un ensemble de technologies connues sous le nom de Unified Update Platform (UUP). Objectif, obtenir des mises à jour majeures plus compactes donc plus rapides à télécharger et plus véloces à s'installer. Dans un tweet publié hier, Dona Sarkar, la responsable du programme Windows Insider, a précisé que cet effort se poursuivait et restait l'une des priorités de l'éditeur. L'arrivée de Windows 10 « Redstone 4 » en mai prochain devrait donner quelques indications sur les progrès réalisés par Microsoft en la matière.
(Crédit photo : Microsoft)
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